J’étais un enfant menteur, conteur d’histoires et inventeur de mondes. J’ai fini par comprendre que non seulement mes fictions me sauvaient la peau, mais elles m’accordaient aussi toutes les permissions dont j’avais besoin pour être heureux. Je suis devenu enseignant, journaliste culturel, critique d’art, coordonnateur de bibliothèque, même camionneur sur la grand’route des États. J’ai compris à quel point un.e écrivain.e est riche de son parcours.

Ma démarche s’est consolidée autour de l’oralité. D’abord parce que je tends l’oreille pour entendre la poésie de ceux qui ne parlent pas souvent. Aussi parce que j’écris à voix haute, portant une attention particulière au souffle, aux sonorités, à la musicalité du phrasé. Enfin parce que j’aime faire vivre le littéraire au-delà du texte, que ce soit par des enregistrements, des lectures publiques ou des spectacles de contes.

Écrire, c’est la possibilité d’emprunter n’importe quel chemin. Et parce que créer, c’est être libre, je continuerai de m’inventer mille vies, autant de rêves. 

C’est avec la même passion que j’accompagne d’autres écrivain.es dans leur propre démarche de création. 

Œuvres marquantes 

Romans :
Les fous de Bassan, Anne Hébert
L’hiver de force, Réjean Ducharme
Le corps des bêtes, Audrée Wilhelmy

Poésie :
Fourrer le feu, Marjolaine Beauchamp
Gyrophares de danse parfaite, Daniel Leblanc-Poirier

Théâtre : 
Les mains bleues, Larry Tremblay
Le langue-à-langue des chiens de roche, Daniel Danis
La liste, Jennifer Tremblay

Essai :
Apparitions (Nota bene), Louise Warren
Désherbage, Sophie G. Lucas

Cinéma : 
Les Bons Débarras, Réjean Ducharme/réal. Francis Mankiewicz

Danse : 
Body Remix/Les Variations Goldberg, Compagnie Marie Chouinard

Arts contemporains : 
Flux, 2015, MACM, David Altmejd

Photographie:
Montréal 3 (Musée d’art contemporain de Montréal), Spencer Tunick
Les cadavres anticipés, Mathieu Brouillard

« Ma carrière, c’est pareil comme ma vie : a fallu que j’apprenne à runner ça comme du monde. Que je me mette la clutch en-dessous du pied, que je réussisse à shifter, treize vitesse bin calculées, avec mes quatre-vingt mille livres de charge sans jamais lâcher. Il fallait apprendre à downshifter pas de clutch pour pas prendre le champ dans les courbes serrées, pour pas finir drette dans le mur. L’écriture, pour moi, c’est le truck qu’il fallait, celui qui rugit dans tous les déserts qui grimpe en grondant une grand’côte de vingt-sept milles de long. Faut travailler, savoir le tenir, le contrôler. Ça va où tu y dis d’aller. Mais c’est toujours toi qui vas choisir le chemin. »

Notice biographique

Jean-François Caron est né à La Pocatière en 1978. Après une formation en enseignement du français et de la géographie au secondaire, il a complété une maîtrise en études et création littéraires à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). En parallèle, il a travaillé comme rédacteur en chef du journal Voir Saguenay/Alma et contribué à différentes revues culturelles (Lettres québécoises, Vie des arts, Le Sabord). Il a aussi collaboré avec plusieurs artistes pour la rédaction de livres traitant de leur démarche de création, publications éditées par le Centre Sagamie. Après avoir migré dans Lanaudière en 2011, il a varié les expériences de travail, devenant tour à tour rédacteur pigiste, enseignant, camionneur de longue distance, puis coordonnateur de la bibliothèque de son village. Son œuvre est fortement influencée par ces différentes expériences de vie. Ancrée dans le territoire et teintée de la poésie de l’oralité et du conte traditionnel, elle se construit autour des thèmes de l’identité et de la filiation. Il offre de l'accompagnement en roman, en conte et pour aider à la mise en lecture de textes pour des performances littéraires.