J’ai passé une partie de mon enfance auprès de parents qui fuyaient la leur sur les routes de l’Amérique. Cela a fait de moi une écrivaine lente, amoureuse des paysages, et une mère bécoteuse, aussi épuisée qu’émerveillée. J’habite depuis quelques années Montréal, mais mon cœur reste fidèle à l’Estrie, où j’ai passé près de vingt ans à étudier et enseigner la littérature et la création, quand je n’explorais pas les sentiers des montagnes et les rives des lacs.
J’ai fait paraître des textes en revue ici et là, participé à de nombreux évènements littéraires et publié un recueil de poésie, Rouge – presque noire (l’Hexagone) qui m’a valu le Grand Prix du livre de la Ville de Sherbrooke, puis un roman, Et nous ne parlerons plus d’hier (Leméac), qui a été finaliste au prix Ringuet de l’Académie des lettres du Québec ainsi qu’au prix Alfred-DesRochers. En octobre dernier, mon second roman, La naissance d’Agathe, paraissait chez Leméac.
Une journaliste un jour m’a demandé : « Si tu pouvais vivre dans un livre, ce serait lequel ? » Je ne voudrais vivre dans aucun livre, car pour moi la littérature n’a pas comme tâche de nous détourner du réel, mais de nous y attacher. J’aime les écritures qui me rendent au monde, pas celles qui m’en éloignent. Lire, écrire et accompagner procèdent pour moi du même élan.
Mon univers : les œuvres marquantes
La fille laide d’Yves Thériault.
Le ravissement de Lol V. Stein et L’amant de Marguerite Duras.
Pedro Páramo de Juan Rulfo.
Œuvre poétique d’Alejandra Pizarnik.
Le rapt de Kathryn Harrison.
Moi, Daniel Blake de Ken Loach.
Le cowboy de Chloé Zhao.